Edito

Jeune actif, salarié, entrepreneur, retraité, …, vous, nous, moi, …, on estime à 11 millions le nombre de personnes qui occupent un rôle d’aidant auprès d’un proche en perte d’autonomie. Des aidants pour qui la charge d’un enfant handicapé, d’un conjoint malade ou d’un parent dépendant vient s’ajouter à celle d’une vie souvent bien, voire trop remplie. Une vie partagée entre le travail, les transports et la gestion d’un quotidien encombré par l’accumulation d’obligations, de tâches et de contraintes qui laisse de moins en moins de place au soin porté à l’autre, au don de soi, à la compassion. Ce qui était naturel et « dans l’ordre des choses » à une époque encore pas si lointaine, la modernité l’a transformé en un anachronisme qui ne parvient plus à trouver sa place dans la société, positionnant l’aidant dans un rôle dévalorisé, quand ce n’est pas ostracisé, et qu’il ira bien souvent jusqu’à dissimuler aux yeux des autres et en particulier de ceux de son environnement professionnel.

Dans une société vieillissante où le nombre de personnes en situation de perte d’autonomie explose, il est devenu urgent à la fois de changer de regard sur les aidants et de trouver des solutions afin de leur apporter le soutien dont ils ont eux-mêmes besoin.

En réunissant parlementaires, élus territoriaux, membres de l’exécutif, représentants des acteurs associatifs, économiques et experts de ces questions, les Assises des Aidants ont l’ambition de contribuer à la fondation et à la mise en œuvre d’une vraie politique pour les aidants.

Frédéric CLOTEAUX

Directeur de Vivre FM

Jacques MARCEAU

Président d’Aromates